TÉMOIGNAGE

Vivre en vanlife avec son chien comme nomade digitale avec Lydia

Lydia est nomade digitale depuis 2018 et elle vit maintenant dans son campervan à se promener partout à travers l’Europe avec son chien Karma. 

Originaire des Laurentides, elle a commencé sa carrière dans la région de Montréal à la suite de ses études au AEC en gestion de copropriétés. Quand elle a quitté le Québec pour voyager, elle a travaillé quelques mois en faisant du Work Exchange via la plateforme Workaway, avant de se mettre à travailler à distance comme nomade digitale

Depuis 2018, elle a voyagé un peu partout à travers le monde tout en travaillant à distance en même temps : un an en Asie, deux ans dans les Amériques (Mexique, Amérique Centrale et Amérique du Sud) et deux ans en Europe.

Comment as-tu commencé ton aventure de nomade digitale? 

Quand je suis partie du Québec, je n’avais pas réellement voyagé avant. J’étais allé en vacances à Cuba, aux États-Unis et au Mexique, mais le temps d’une semaine à la fois seulement.

J’ai toujours voulu voir le monde, vivre une vie d’aventure. Je suis une personne hyper curieuse et je ne voulais pas me réveiller à 40 ans avec le sentiment que je n’avais rien vu de notre planète et que je n’avais pas écouté mes envies profondes.

En 2018, j’ai finalement fait le grand pas et j’ai tout vendu pour découvrir le monde. Deux mois après être partie, j’ai trouvé un travail que je pouvais faire à distance et c’est ce qui m’a permis de poursuivre mes voyages.

Lydia et Karma devant le parlement de Budapest

Quel est ton emploi à distance et comment l’as-tu trouvé? 

Je suis travailleuse autonome (freelance) et j’offre des services de rédaction et de consultation en gestion de copropriété. Mes clients sont mes anciens patrons, collègues de travail ou des amis qui étaient dans le même programme que moi à l’école. 

Comment j’ai fait pour trouver? Connexions, connexions, connexions! Je ne pensais pas que l’école était importante avant, mais je dois avouer que les connexions que j’ai faites pendant mon programme AEC sont ce qui m’a permis d’avoir le mode de vie que j’ai toujours voulu avoir.

J’adore travailler à mon compte! J’ai appris à savoir ce qui me convenait et à travailler seulement avec des clients qui partagent mes valeurs. J’ai aussi réalisé que mon temps est la chose la plus précieuse et que je ne serai plus jamais esclave d’une entreprise.

Parle-nous de ta vie de nomade!

J’ai maintenant visité 52 pays! La durée que je passe dans chaque pays dépend vraiment de la température et du visa. En Asie et en Amérique latine, je restais habituellement un mois ou deux par pays. Mais il m’est arrivé de rester plus longtemps dans certains pays, comme trois mois au Maroc, six mois au Mexique et six mois en Bolivie à cause de la pandémie… En Europe, j’alterne entre les pays de la zone Schengen et hors Schengen chaque 3 mois. 

Je ne reste jamais vraiment longtemps dans les grandes villes, je suis plus une fille de nature et de paysages. Mes endroits coups de cœur ont définitivement été l’Indonésie, Taiwan, la Bolivie, le Mexique, la France, l’Espagne, la Norvège, Monténégro et l’Albanie.

Ce que j’aime le plus du fait d’être nomade, c’est les gens! Il n’y a rien de mieux que de rencontrer des personnes en voyage. Des amis pour vivre des moments de folie. Des amoureux d’un jour que je vais me rappeler pour toujours. Il y a comme un effet exponentiel quand on est sur la route : on ne sait pas si on va se revoir et on s’en fout, on vit dans le moment présent.

Lydia au sommet des Alpes

Pourquoi as-tu décidé de vivre dans un campervan? 

J’ai fait mes 2 premières années en vivant dans des auberges de jeunesse, mais après 2 ans, cela a vite fait son temps pour moi. J’ai aussi adopté mon petit chien et ça devenait difficile de prendre les transports en commun et trouver des auberges qui acceptaient les chiens. J’ai décidé de créer ma petite maison sur roue à nous deux, me permettant ainsi d’économiser sur tous les frais d’hébergement et découvrir des endroits hors des sentiers battus. 

J’ai acheté mon premier van au Mexique pour 4600 $ et mon deuxième van en France pour 3800 €. Dans les deux cas, je les ai revendus plus cher que ce que j’avais payé initialement, même après avoir ajouté du millage au compteur! C’est comme si j’avais eu le logement gratuitement! En ce moment, je vis avec mon copain dans son campervan à lui. 

Je recommande ce mode de vie à tous ceux qui ont un esprit aventurier, qui aiment vivre en nature, être indépendants de la société, sauver sur les dépenses en hébergement, vivre d’une manière minimaliste, etc. En van, on est vraiment libre, on développe son ingéniosité, on économise de l’argent et de l’énergie, on fait attention à notre consommation d’eau, etc. On rencontre toute sorte de gens différents et on peut découvrir des petits coins de paradis.

Durmitor au Monténégro

Raconte-nous comment tu as commencé à voyager avec ton chien?

L’histoire de comment j’ai trouvé mon chien Karma en Bolivie pendant la pandémie est toute une aventure et je viens de publier un livre là dessus! Mais en résumé, j’ai passé les 6 premiers mois de la pandémie dans le village de Rurrenabaque dans l’Amazonie Bolivienne. Je l’ai trouvée bébé perdu dans la jungle atteinte de la gale. Je l’ai amenée chez le vétérinaire toutes les semaines jusqu’à sa guérison. Je me suis vite attachée à elle et j’ai décidé de l’adopter et de commencer la paperasse pour l’importation au Canada.

Il faut toujours avoir les vaccins à jour et dépendamment des pays, il y a d’autres papiers d’importation nécessaire. Par exemple, une attestation d’un vétérinaire ou d’un institut gouvernemental, et il y a certains coûts associés à ça, sans compter la prise de rendez-vous. Ça en vaut toujours la peine pour permettre à mon chien de voir le monde et à moi de l’avoir à mes côtés.

Lydia et son chien Karma à Chefchaouen au Maroc

Quelle est la réalité de vivre comme nomade digitale en vanlife, avec un chien?

J’adore mon lifestyle! Tous les jours sont des samedis et on vit avec la température. Mes journées tournent autour du travail, faire des espacades, me lever tous les jours à l’heure que je veux, jouer avec mon chien et prioriser mon café avant tout! 

Mon chien est le meilleur compagnon possible! Tous les moments sont bons! Mais c’est certain qu’il faut faire des choix. Tu ne peux pas toujours l’amener dans des bars ou restaurants (quoi qu’en Europe c’est beaucoup plus commun!), alors si tu décides de faire des activités sociales ou d’aller dans des lieux intérieurs (aller voir un concert, aller au musée, etc.), tu dois assumer que ton chien va être pris dans le van tout seul pendant plusieurs heures. 

Tu n’as pas le choix d’adapter ton mode de vie et de choisir des activités où les chiens sont les bienvenus. Personnellement, je déteste devoir la laisser dans le van, alors je ne fais pas vraiment d’activités où les chiens sont interdits, mais ça ne me manque pas non plus. 

Lorsque je dois travailler pendant de longues périodes, des fois je lui achète des os à gruger pour l’occuper, mais je prends toujours de longues marches avant, pendant et/ou après pour compenser le temps où je suis en train de travailler. Mon chien est le meilleur compagnon possible! Tous les moments sont bons! Je n’ai jamais regretté de devoir voyager avec elle.

Faro au Portugal

Que fais-tu pour les visas quand tu voyages autant?

En ce moment, j’ai un visa vacances-travail en Allemagne ce qui me permet de rester un an sur le territoire. C’est un des seuls visas européen (pour les moins de 35 ans) que tu peux faire sur place en étant déjà en Europe. Tous les autres visas de ce genre, il faut appliquer depuis le Canada avant le départ. Sinon, je n’aime pas du tout la bureaucratie, alors je préfère respecter les limites de jours autorisés pour les visas de touristes et de changer de pays lorsque mon visa est terminé.

Quels sont tes projets pour le futur? 

Cette expérience a littéralement changé toute ma vie. Jamais je ne reviendrais en arrière ou ferais les choses différemment. Je compte continuer à travailler à distance comme je fais en ce moment. Moi et mon copain allemand on regarde pour s’acheter un voilier pour vivre à l’année longue sur le bateau en méditerranée ou en Asie. 

Je suis revenu au Canada une fois par année en été les 3 premières années. Cette année, ça faisait 2 ans que je n’étais pas revenue. Je reviens le temps de voir mes amis et de faire le plein de poutine! Je prévois de continuer comme ça pour un bon bout de temps! 

As-tu des ressources pour les gens qui veulent vivre en vanlife?

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Vous avez des questions pour Lydia sur la vie de nomade digitale, sur le vanlife ou sur le voyage avec son chien? 

  • Connectez avec Lydia sur Instagram : @lydianywhere 
  • Livre “Le Curichal” écrit par Lydia au sujet de l’histoire de sa chienne Karma qu’elle a trouvée abandonnée en Amazonie.

Ressources

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