Samuel est originaire de Montréal et vit à Barcelone en Espagne depuis maintenant 7 ans. Il est allé vivre à Barcelone initialement en faisant un visa vacances-travail. Suite à son visa d’un an, il a fait un processus d’immigration et vit toujours à Barcelone comme expatrié.
Samuel a fait des études en architecture au Cégep du Vieux Montréal et un Baccalauréat en Urbanisme à l’UQÀM. Avant de partir vivre à Barcelone, il travaillait comme inspecteur en bâtiments pour la ville de Montréal.
Après 7 ans à Barcelone, Samuel est devenu trilingue, travaille maintenant en gestion de projets dans le secteur du détail, profite quotidiennement du style de vie espagnol et ne rate pas une occasion de partir découvrir de nouveaux coins d’Espagne et d’Europe!
Pourquoi es-tu allé faire un visa vacances-travail à Barcelone?
J’ai toujours été un passionné des voyages et c’était ça qui a été ma motivation première à demander mon visa vacances-travail en Espagne. À l’université, j’avais fait une tentative d’échange étudiant avec l’UQÀM et l’Université Lyon Lumière II, mais ça n’a malheureusement pas fonctionné. Depuis longtemps, je rêvais de voyager, de sortir de Montréal, là où j’avais toujours vécu. Il me fallait donc retenter l’expérience.
Tout a commencé par des vacances à Barcelone. Durant ce voyage, j’ai connu des gens qui m’ont ouvert la porte à venir éventuellement vivre ici; opportunité que je n’ai pas laissé passer! Le visa vacances-travail était facile à obtenir et me permettait de venir vivre ici pendant un an, donc je n’ai pas hésité. Quand je suis revenu à Montréal après mes vacances, j’ai eu ma permanence à mon emploi et j’en ai profité pour demander une année sabbatique… mais je ne suis jamais retourné!
Comment est ton style de vie à Barcelone?
La qualité de vie n’est pas tant différente qu’au Canada, ni meilleure, ni pire. Tout est dans le style de vie que la ville a à m’offrir. La vie à Montréal me plaisait bien, je ne suis pas parti parce que je n’aimais pas vivre là, mais bien pour essayer quelque chose de nouveau. La vie sociale ici se fait beaucoup plus à l’extérieur, comme aller à la plage, aller sur des terrasses et faire des activités sportives ou culturelles.
Dans ma vie à Barcelone, je sors souvent avec mon groupe d’amis souper sur des terrasses, aller dans des bars et la fin de semaine on en profite pour sortir de la ville : aller à la plage, faire du trekking ou voyager. Le train te permet d’aller explorer les plages plus lointaines, d’aller en montagne ou de visiter les villes avoisinantes comme Sitges, Girona et Tarragona.
Je voulais que cette expérience m’amène à voyager encore plus. La vie ici m’a rapproché de tellement de destinations partout en Europe que je ne finis jamais de toutes les voir. Je voyage en moyenne une fois par saison, et en sept ans je suis allé dans plus d’une dizaine de pays d’Europe (et je retourne souvent aux mêmes endroits). J’adore le fait qu’en 1-2 heures d’avion j’ai une vingtaine de pays et de cultures différentes à ma portée. La manière que je voyage c’est de combiner mes journées de vacances pour avoir de longues fins de semaine 3 à 6 jours. Je regarde sur Google Flights et choisis le weekend et la destination les moins chers!
Je fais partie de la communauté LGBTQIA+ et Barcelone est une ville très ouverte à ce propos. Bien qu’à Montréal je me sentais à l’aise, j’ai été surpris qu’ici les gens pouvaient vraiment vivre leur vie sans jamais recevoir ni même un commentaire désobligeant. Je crois que depuis, Montréal a évolué en ce sens également, mais j’avais trouvé Barcelone assez avancée sur ce sujet lors de mon arrivée.
Quelle a été ton expérience au niveau du travail en Espagne?
Avant de commencer mon visa vacances-travail, j’avais un peu d’insécurité au niveau de l’argent et de comment trouver un travail. Mais quand on voit le nombre d’offres d’emploi nécessitant simplement de connaître une autre langue (comme le français), ça m’a vite rassuré.
Le premier emploi que j’ai trouvé était dans le domaine du service clientèle, en français. À Barcelone, c’est très facile de trouver ce genre de travail. Barcelone est une ville complètement internationale. Il est facile d’y vivre en parlant juste anglais, ou même juste français jusqu’à un certain point.
Les conditions de travail sont très bonnes. Ce sont des semaines de travail de 39h, avec 24 jours de vacances par année et 14 jours fériés. C’est assez standard pour tous les emplois. J’avais l’assurance maladie gratuite et maintenant une assurance privée.
Au niveau de ma carrière, j’avais comme projet de faire la reconnaissance de mes diplômes en arrivant. Toutefois, c’était une démarche bureaucratique absolument horrible et coûteuse. Plusieurs obstacles locaux en plus des coûts et du temps m’ont frappé aussi : À Barcelone, pour faire reconnaître un diplôme, il faut avoir un bon niveau de catalan (à un moment où je ne maîtrisais pas du tout l’espagnol). Les salaires dans le domaine que j’avais étudié étaient moindres que dans un centre d’appel, et je devais tout de même retourner sur les bancs d’école pour m’adapter à la réalité locale. J’ai donc opté pour la facilité, et le deuxième travail que j’ai trouvé m’a permis d’avancer professionnellement dans un domaine intéressant que je ne m’attendais pas.
Quelle est la situation au niveau du logement à Barcelone?
Mon premier logement était une chambre en colocation chez un ami que j’avais connu lors de mon premier voyage. Ça me coutait 250€ par mois, ce qui était un très bon prix. Malheureusement, comme partout dans le monde, les prix ont explosé ces dernières années. Il faut donc s’attendre à payer un peu plus pour une simple chambre. L’offre est très grande, donc il y en a pour tous les goûts.
En ce moment, je paye 1000 euros par mois tout inclus pour un appartement de 2 chambres dans un de mes quartiers préférés de Barcelone, près des restaurants, des parcs et de la plage. Avant, lorsqu’on louait un appartement entier, il fallait payer des frais d’agence. Heureusement, il y a une nouvelle loi et ces frais ont été abolis. Mais les agences trouvent souvent une manière de charger des frais supplémentaires.
Comment ont été les démarches pour obtenir le visa vacances-travail et au niveau de l’immigration?
J’ai passé des heures à essayer de comprendre les documents nécessaires pour faire la demande de visa. Je n’avais pas vraiment été sur des groupes Facebook lors de ma demande de visa vacances-travail, par contre cela m’a été beaucoup plus utile quand il est venu le temps de demander ma résidence permanente.
Pour le visa vacances-travail, les démarches n’étaient finalement pas trop compliquées, simplement qu’elles étaient mal expliquées. Au consulat espagnol à Montréal, j’ai eu de la chance, car les agents ont été très compréhensifs avec moi et m’ont permis, le jour même du dépôt de ma demande, d’aller rapidement chercher les documents qui me manquaient.
La demande de visa vacances-travail nécessite un certain montant d’argent de subsistance. Pour éviter de tout dépenser trop rapidement, je me suis rapidement mis à chercher un travail dès mon arrivée. C’était difficile pour moi d’établir un budget avant d’arriver, car c’était tout mon style de vie qui changeait. Mais finalement, ça ne m’a apporté que du bon.
Pour ma demande de résidence permanente (pour rester après mon visa vacances- travail), j’ai dû faire appel à un avocat pour bien me guider dans ce monstre de bureaucratie. Ça m’a beaucoup aidé, mais c’est vrai que ça a coûté assez cher, environ 2000€ en tout.
As-tu eu des difficultés en déménageant à Barcelone?
Je ne parlais pas du tout espagnol en arrivant. J’ai appris la langue simplement en parlant avec les gens. Ça m’a causé des maux de tête au début, mais j’étais vraiment motivé à apprendre.
Je ne crois pas avoir eu trop de difficultés depuis que je suis en Espagne. Il faut dire que j’avais un état d’esprit prêt à affronter à peu près n’importe quoi. Mon plus gros problème a été la bureaucratie pour venir vivre ici et l’accès à de l’information claire et adaptée à ma situation. S’il y a une chose que j’aurais souhaitée différente, qui m’aurait fait économiser beaucoup de temps et d’argent, c’est bien celle-ci.
Qu’est-ce que cette expérience a changé dans ta vie?
Je crois que toute ma vie a changé, mais c’est exactement ce que je voulais! J’ai vécu des tonnes de choses depuis que je vis à Barcelone : plusieurs amitiés créées, des apprentissages sur ma vie et la vie en général, et les voyages!
As-tu des endroits coups de cœur à Barcelone?
À Barcelone, le parc du Montjuic est un espace vert magnifique dans une ville où il y en a si peu. Bien sûr, avoir la plage à la sortie du métro est un luxe pour quelqu’un de Montréal! Sinon, la Costa Brava plus au nord avec ses petites plages (calas) a vraiment été un coup de coeur pour moi!
Ressources
Groupes Facebook
Vous avez des questions pour Samuel sur la vie à Barcelone?
Connectez avec Samuel sur Instagram : @Instagram El_samu_el_samu